La sélection iséroise a connu un weekend difficile en Bourgogne. Tout a très mal commencé dès le fictif de la première étape, Jean-Baptiste Pellissier se blessant avec sa potence au moment d'éviter une chute. Une demi-heure plus tard, c'est Lucas Faissole-Durand qui heurtait le sol une première fois, avant de crever et de percuter le véhicule d'une autre équipe. Ce dernier a dû abandonner. Le coureur de l'EC St-Clairoise, lui, a bel et bien poursuivi sa course. Lâché au bout de 4 kilomètres car incapable de pédaler, il a rallié l'arrivée seul plus d'une heure après le vainqueur, dans l'indifférence générale, au bout d'un effort physique et mental démontrant une détermination sans pareil. Le malheureux a terminé la soirée aux urgences.
Bien décidée à faire mieux le lendemain, l'équipe a appris avec stupeur le déclassement de Clément Noubel, victime des erreurs de signalisation mais plus encore d'un arbitrage injuste et incohérent. C'est donc à trois que les coureurs isérois ont poursuivi la course, tentant plusieurs fois d'anticiper l'explication massive de la 2e étape, en vain.
Lors du chrono de samedi après-midi, la poisse continue. Bloquée par un camion, la voiture suiveuse ne peut se rendre au départ pour assister Antoine Piraudon. Démuni, il s'élance avec trente secondes de retard et se retrouve privé de repères. Yolan Cadat, lui, déraille sur la rampe de lancement et lâche près d'une minute dans cette affaire.
Dimanche, lors d'une ultime étape très difficile, Antoine Piraudon et Romain Belfy sont tous deux victimes de chutes et doivent se contenter de vivre la course de l'arrière. Yolan Cadat, lui, s'accroche au peloton jusqu'à l'arrivée et prend même part au sprint du groupe principal pour décrocher une honorable 27e place au général.
Les résultats de l'équipe sont toutefois anecdotiques au regard des conditions difficiles qu'elle a connues, mais aussi des motifs de satisfaction qui ponctuent ce déplacement. Chacun avait pour objectif de prendre de l'expérience à ce niveau et ce but est au moins atteint : tout le monde a appris de ses malheurs et de ses erreurs. Mieux : bien qu'abordant la dernière étape dans l'inconnue car n'ayant jamais enchaîné quatre étapes en trois jours, les survivants de l'équipe ont terminé la course avec de bonnes jambes et ont montré des signes encourageants en vue de la suite de la saison.
Le comité remercie tout le staff bénévole pour son aide irremplaçable, ainsi que tous les coureurs pour leur implication sans faille, y compris dans les moments difficiles.
Revivez la course de l'intérieur grâce au bilan de notre mécano-reporter Frédéric Noubel, que vous pouvez retrouver ci-dessous.